Intervention du secrétaire général de la FNEC-FP-FO lors de la manifestation nationale des AESH à Paris le 19 octobre :
Aujourd’hui des milliers d’AESH, des enseignants, des parents d’élèves, de Région Parisienne mais aussi de toute la France, sont venus crier leur colère et leurs revendications en direction du ministère.
Je salue les délégations venues de :
Haute-Loire, du Puy de Dôme, du Rhône, de Gironde, des Bouches du Rhône, de l’Isère, du Pas de Calais, des Côtes d’Armor, du Morbihan, de Mayenne, de l’Oise, de Corrèze, de Creuse, de l’Ain, de l’Eure, de Seine Maritime, de l’Yonne, du Var, de l’Allier, du Vaucluse, d’Indre et Loire, du Maine et Loire, des Landes, de Loire Atlantique, d’Ille-et-Vilaine, du Bas Rhin, de Côte d’Or, de la Haute-Garonne, … et de tous les départements de la Région Parisienne.
C’est un mouvement que nous appelons à amplifier, à élargir.
Avec leurs comités départementaux, avec leurs syndicats, ces centaines de délégués ont organisé la montée nationale en direction du ministre, à l’appel de la convention nationale des AESH, qui avait acté la montée à Paris le 19 octobre, lors de la journée de grève décidée par les organisations syndicales FO, FSU, CGT éduc’action, Sud éducation, SNALC et SNCL.
Après les mobilisations massives des AESH, de l’année scolaire dernière et face à la surdité des représentants locaux du ministre, la FNEC FP-FO estime que la convention nationale des AESH a eu raison : c’est le ministre qui est responsable du chaos, c’est donc chez le Ministre, à Paris, qu’il faut aller, là où ça se décide !
Le ministre pensait peut-être s’en tirer à bon compte en proposant une nouvelle grille de rémunération ?
Mais n’est-il pas honteux de maintenir plus de 135 000 personnels sous le seuil de pauvreté ?
Alors disons-le clairement : les AESH ne lâcheront pas la proie pour l’ombre : les AESH veulent un vrai statut !
L’école inclusive est l’affaire de tous. La mise en œuvre des PIAL est une catastrophe pour les AESH, les enseignants, les élèves et leurs familles.
C’est pourquoi, FO a appelé l’ensemble des personnels de l’Education Nationale à faire bloc avec les AESH pour combattre cette inclusion scolaire sans moyen, qui s’accompagne de la liquidation des structures et des postes spécialisés, et qui précarise et fragilise les AESH.
La FNEC FP-FO participera et appuiera les initiatives décidées par la convention nationale, par les comités départementaux, pour la satisfaction des revendications : un vrai statut, un vrai salaire, pour l’abandon des pial !
A l’heure où le gouvernement veut tirer un trait définitif sur l’école publique et laïque, comme il détruit l’hôpital publique et ferme des milliers de lits, à l’heure où il détruit le baccalauréat et les qualifications, et donc le droit à un avenir pour des millions de jeunes, à l’heure où il s’en prend à tous nos acquis, et à nos libertés avec le passe sanitaire et ses lois liberticides, la mobilisation des AESH doit s’inscrire dans un mouvement d’ensemble, interprofessionnel, pour bloquer la régression sociale. C’est pourquoi FO appelle à multiplier les réunions syndicales dans les écoles, les services et les établissements, pour dresser les cahiers de revendications et discuter des moyens de les arracher, dans l’action commune la plus large !
La mobilisation des AESH s’inscrit dans le même mouvement qui a engagé les syndicats FO et CGT de l’hôpital de Beaujon à appeler à une montée nationale de tous les hospitaliers et de toute la population, de toutes les organisations qui combattent les suppressions de lits et d’hôpitaux, le 4 décembre à Paris, chez le ministre Véran !
La résistance s’organise camarades !
Tous ensemble nous pouvons gagner !