Depuis la rentrée scolaire, avec la généralisation des PIAL, les conditions de travail des AESH, mais aussi des enseignants, continuent de se dégrader : mutations arbitraires, non remplacement des AESH démissionnaires, retraités ou en arrêt maladie, délais insupportables de traitement des dossiers MDA, diminution du nombre d’heures d’accompagnement des
élèves notifiés, refus de l’administration de créer les postes d’AESH nécessaires pour améliorer les conditions d’accueil des élèves, dislocation des établissements médico-sociaux intégrés en équipes mobiles dans les PIAL …
Le salaire des AESH est scandaleux. Ils vivent sous le seuil de pauvreté. Ils doivent avoir un vrai statut avec un vrai salaire !
Voici quelques témoignages recueillis dans les réunions d’information syndicale au sein des départements :
« – Régulièrement, je suis contrainte d’aller aux restos du cœur, je n’arrive pas à boucler les fins de mois. Quatre ans que je fais ce métier, nous n’avons aucune reconnaissance !
– Hier soir, j’ai eu un appel téléphonique. On me demande de changer de prise en charge les après-midis. Dès aujourd’hui, je dois changer d’école. Que vont devenir les élèves que je prenais en charge ? Quand est-ce que je vais avoir le temps de manger puisque je dois prendre un bus vers la nouvelle école l’après-midi à l’autre bout de la ville ? Et je dois obéir comme cela, par un simple appel téléphonique un soir ?
– L’année dernière, j’accompagnais trois enfants dans la même école, cette année, j’en ai 6 dans trois écoles différentes. On court partout. Ce n’est plus du suivi que l’on fait, c’est du saupoudrage. J’aimais ce métier, mais vu le salaire et la dégradation des conditions de travail, je pense démissionner !
– Le ministre a parlé d’augmentation salariale pour les AESH. J’ai regardé pour moi ce que cela ferait ! 30 euros par mois en plus. On se moque de nous là. Je serai en grève et manifestation le 19 octobre !
– Dans ma circonscription, aucune des AESH n’a de masque fourni par l’employeur. On a beau demander, rien ! Avec le SNUDI-FO, nous allons demander des comptes au DASEN. J’ai bien l’intention d’aller au ministère le 19 octobre. On doit se battre, on doit être entendu. »
C’est insupportable ! Mais … qui est responsable de cette situation ?
Qui a mis en place les PIAL avec sa loi pour « une école de la confiance » ?
Qui refuse un vrai statut de fonctionnaire pour les AESH ?
Qui maintient les AESH sous le seuil de pauvreté ?
C’est le ministre Blanquer !
C’est donc chez lui qu’il faut manifester mardi 19 octobre, dans le cadre de la journée de grève décidée par les organisations syndicales FNEC FP-FO, FSU, CGT Educ’action, SUD Education, SNALC et SNCL-FAEN ! C’est vers lui qu’il faut faire converger notre colère et nos revendications !
Allons arracher les revendications à Paris !
Et cette manifestation se prépare. La convention nationale des AESH, de nouveau réunie le 6 octobre, a recensé des centaines de premiers inscrits, venant de toute la France, dans les trains, dans les bus, pour monter à Paris : des AESH, mais aussi des enseignants et des parents d’élèves qui ne supportent plus le sort réservé à leurs enfants ! Lors de cette convention,
la FCPE nationale a d’ailleurs indiqué soutenir sans réserve la manifestation à Paris du 19 octobre et relaiera cette initiative partout afin d’alerter les parents et les faire venir nombreux à Paris.
AESH, enseignants, parents : tous concernés ! Un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH ! Abandon des PIAL !
Alors, comme l’indique l’appel francilien FNEC FP-FO, FSU, CGT Educ’action, SUD Education, SNALC et SNCL-FAEN : « Tous et toutes le 19 octobre place Edmond Rostand à Paris (RER Luxembourg) à 13h pour manifester jusqu’au ministère de l’Éducation nationale et faire entendre notre colère ! »
La FNEC FP-FO a déposé mardi 19 octobre un préavis de grève couvrant tous les personnels de l’Education Nationale.