En septembre 2019, notre collègue Christine Renon, directrice à Pantin (93), se suicidait dans son école en laissant un courrier accablant, expliquant son geste par l’accumulation des contre-réformes qui ont frappé l’école publique.
Le suicide de Christine Renon a d’ailleurs été reconnu comme imputable au service.
Le geste de notre collègue a provoqué émoi et colère parmi les
personnels. Sa lettre a été diffusée, lue, affichée dans les salles des
maîtres…
Le 3 octobre, partout en France, les enseignants se rassemblaient pour lui rendre hommage, mais aussi exiger : « Il faut que ça s’arrête ! Il faut que cessent les contre-réformes qui détruisent l’école publique et nos conditions de travail ! »
Ce même jour, en Seine-St-Denis, dans le cadre d’un appel à la grève des organisations syndicales SNUDI-FO, SNUipp-FSU, SUD Education, CGT Educ’action, SE-UNSA, CNT et SGEN-CFDT, 4.000 personnels se réunissaient devant la DSDEN à Bobigny.
Or, ces enseignants – dont certains étaient même présents le 3 octobre au matin à l’enterrement de Christine Renon ! – viennent de découvrir qu’ils avaient été prélevés d’un jour de salaire pour avoir cessé le travail afin de rendre hommage à leur collègue !
Inacceptable… mais faut-il s’étonner de cette décision alors que le ministre Blanquer, en difficulté, s’engage dans une logique de répression tous azimuts s’apparentant à une fuite en avant irresponsable ?