Présents :
M. LADAIQUE, M. BIGOT, M. GENEVIEVE (arrivé à 18h30 et reparti à 18h50)
Agathe KONIECZKA (SNUipp-FSU), Laure TREMOLIERES (SE-UNSA), Aminatou DIALLO (SNUDI-FO), Imène SFAXI (APEIR), Marie BREUIL (L’APEStE), Xavier COLIN (FCPE), Gérard GUILLOTIN (APPEL)
• Présentation de la situation du département concernant les non-remplacements
Depuis longtemps, les organisations syndicales demandent un état des lieux, un véritable bilan des absences non prévisibles et de leur traitement dans le département (durée, fréquence, remplacement, gestion des remplaçants).
Concrètement, depuis la rentrée du mois de septembres 2020 le non-remplacement concerne plus de 319 classes, 875 journées, 143 écoles. Pour le SNUDI FO 67, c’est un véritable abandon de la continuité du service publique par l’administration.
Nous souhaitons une véritable transparence de la part de l’administration concernant la politique du remplacement (des enseignants, AESH, ATSEM) dans le département.
• Vécu des parents
C’est un problème structurel qui subsiste depuis longtemps maintenant, et qui empire depuis le début de la crise sanitaire. Une parent d’élèves rappelle à M. Ladaique qu’ils s’étaient déjà rencontré à ce sujet bien avant la crise sanitaire et que le prétexte du COVID n’était pas recevable.
Depuis une année, une ligne jaune a été franchie : celle d’admettre que les écoles demandent trop couramment aux parents de garder leurs enfants à la maison. Aujourd’hui, l’école se retrouve face à la grande défaillance de ne pas pouvoir accueillir les élèves.
Cela ressemble fortement à un abandon du principe de l’école obligatoire.
Le dédoublement de certaines classes peut alors être vécu comme une grande injustice.
• Réponses de M. Ladaique
Le département compte un peu moins de 100 personnels vulnérables, sur 5500 enseignants et 4500 classes, cela ne représente pas beaucoup.
L’exemple du GS Stoskopf dont 2/3 des classes sont fermées pour 1 semaine est parlant : les parents font beaucoup.
En ce qui concerne la gestion des affectations de remplaçants entre les circonscriptions, 100 % des personnels disponibles sont utilisés. Il s’agit d’un système glissant (de circonscription en circonscription) géré par un protocole de proximité géographique grâce à une personne qui ne gère que ça.
Il y a deux indicateurs nationaux à distinguer :
– l’efficience : le nombre de personnels remplaçants affectés en postes de remplacement
– l’efficacité : le pourcentage de classes vacantes dotées d’un remplaçant. Il est malheureusement moins bon.
Ouverture et Fermeture de Classes : L’année dernière au printemps, le travail de collecte d’information auprès des municipalités n’a pas pu avoir lieu. Les ouvertures ont été nécessaires tout de même, malgré la baisse démographique constatée en milieu rural. Un moratoire sur les fermetures dans le rural avait été accordé par le ministère, moratoire qui ne sera plus d’actualité cette année 2021.
L’IA-DASEN a une forte volonté de reconstituer le potentiel de remplaçants.
• Pistes et constats proposés par les représentants
- Formation : Lors d’un stage REP+ à l’EE Catherine, 50 % des enseignants-stagiaires (en visio) n’étaient pas remplacés, cela engendre du stress, des brassages pour l’accueil des enfants qui se présentent au portail, des tensions avec les parents. Pourquoi maintenir ces stages alors que les enseignants pourraient rester dans leurs classes et les CPC pourraient prendre en charge le suivi des contractuels ? Pourquoi ne pas abandonner toute la formation ?
Les brassages de groupes étanches sont incompréhensibles.
- Pourquoi la Liste Complémentaire n’a-t-elle pas été utilisée ?
- Le choix est toujours fait de prendre à un endroit pour donner ailleurs.
- Le dédoublement des petites classes était une volonté politique valable, mais qui crée des besoins nouveaux que l’on couvre en prélevant des personnels remplaçants.
La situation est exceptionnelle, avec la crise sanitaire, mais ce problème du non-remplacement n’est pas nouveau : il est simplement devenu encore plus critique de ce fait.
• Réponses de M. Ladaique
Un peu plus d’une quarantaine de contractuels ont été recrutés pour remplacer les personnels vulnérables.
Il y avait un budget pour en recruter une centaine (jusqu’aux vacances d’hiver 20-21), mais la DSDEN a préféré recruter moins faute de candidatures recueillies ou de profil de niveau adaptés.
Chaque commission était composée d’un binôme : CPC + IEN.
La liste complémentaire a été ouverte en tout début d’année pour faire face à quelques démissions, il s’agit d’un choix ministériel.
Cette année, le plan de formation n’est pas celui que nous devrions avoir. Le choix a été fait de privilégier les collègues de REP+, collègues pour lesquels la période du confinement l’an dernier a créé le plus de besoins et a éloigné les élèves de l’école.
En ce moment, de nombreux élèves sont testés, car ils sont cas-contacts dans leurs familles.
• Demandes à plus ou moins long terme
Notre volonté première est d’obtenir une dotation de personnels remplaçants plus importante. Le ressenti d’abandon de la hiérarchie pour les collègues est grand.
Quels sont les canaux de remontées vers le ministère, concernant les manques de remplacement d’enseignants, atsem, aesh ?
Les parents ont insisté sur les effets catastrophiques sur les enfants de la multiplication des intervenants et des remplaçants qui changent trop souvent.
Quels sont les critères de priorité pour positionner et affecter les remplaçants ?
• Réponses de M. Ladaique
Pour la 3ème année consécutive, les effectifs d’élèves sont en baisse, et cependant le département a obtenu une dotation supplémentaire de 19 postes l’an dernier et en obtiendra + 58 postes cette année 2021.
Concernant les atsem, il y a traditionnellement un travail de partenariat avec les communes. (par exemple, il y a 3 rencontres par semaine avec la ville de Stbg).
Il y a pour les AESH de nombreuses enquêtes ministérielles. Les politiques de la MDPH sont variables d’un département à l’autre. Une enquête interne a été ajoutée au niveau des circonscriptions.
Les contractuels ont été recrutés pour 3 mois dans un premier temps (on peut penser que ce sera prolongé), car sitôt que nous sortirons de la vague épidémique, les collègues vulnérables pourront revenir en classe.
Les critères de priorité sont : la longueur du remplacement : sont privilégiés les durées de plus de 2 semaines. Ensuite, les situations sont différentes et liées à l’organisation des écoles et à leurs tailles (une classe unique ne sera jamais laissée sans remplaçant, le remplacement dans une école qui nécessite un transport scolaire doit être anticipé rapidement).
La circonscription Eurométropole Nord est la plus touchée par la crise épidémique.
Pour la rentrée prochaine, le choix est fait de n’avoir aucun CP à plus de 24 dans l’académie, toutes les organisations pédagogiques ont été balayées. L’an prochain, ce sera le cas pour les GS et les CE1 aussi.
• Réponses de M. Geneviève
Le remplacement est un point de préoccupation partagé par la DSDEN. La carte scolaire 2021 prévoit un renforcement du potentiel.
Etant donné le contexte sanitaire, plus de précautions ont été apportées, notamment en maternelle, où il a été demandé aux parents de garder leurs enfants à la maison.
Le SNUDI FO 67 sera vigilent lors du prochain CTSD car si L’IA-DASEN a une forte volonté de reconstituer le potentiel de remplaçants, il ne faudra pas que cela se fasse au détriment des écoles de milieu rural. Notre organisation doute fortement, qu’au regard de la dotation en postes disponibles, les 30 postes de ZIL supprimés l’an passé soient recréés.
Réponse d’ici le 9 février lors de la prochaine séance du CTSD.