Motion adoptée en RIS à l’école élémentaire Catherine de Strasbourg le Mardi 12 novembre 2024 :
Réunis en réunion d’informations syndicales avec le Snudi-FO 67, nous, enseignants syndiqués et non syndiqués avons pris connaissance des nouvelles mesures gouvernementales touchant, une nouvelle fois, les fonctionnaires dans le cadre de l’examen du Budget de l’Etat 2025.
Alors que depuis des années, nous subissons :
– des salaires bloqués depuis des années,
– des conditions de travail de plus en plus difficiles avec d’innombrables suppressions de classes, des absences non remplacées faute de remplaçants en nombre suffisant, le non-respect de notifications MDPH pour les enfants les plus fragiles, le manque de places en IME et en Ulis,
– des contre-réformes qui cassent l’École Publique (Loi Rilhac, Choc des savoirs, évaluations d’école, évaluations nationales, lois Blanquer, rythmes scolaires…),
– l’ignorance, la surdité et le mépris des gouvernements successifs concernant nos revendications légitimes,
Aujourd’hui, le gouvernement Macron-Barnier propose de nouvelles mesures qui aggravent encore un peu plus la situation des fonctionnaires, et au travers eux toute la population.
– Devrions-nous accepter les 4 000 nouvelles suppressions de postes d’enseignants en 2025 (3155 pour les écoles Publiques), ce qui pourrait amener mécaniquement à la fermeture de plusieurs dizaines de classes dans notre département ?
– Devrions-nous accepter 3 jours de carence et la baisse de l’indemnisation de nos congés maladie, parce que nous sommes placés en arrêt de travail, principalement en raison de l’exercice de nos métiers ?
– Devrions-nous accepter la casse de notre statut avec la diminution de 10% de nos rémunérations en cas d’arrêt maladie ?
– Devrions-nous accepter le blocage continu de nos salaires et le refus de toute négociation pour leur revalorisation ?
– Devrions-nous accepter la casse de l’École Publique et plus largement de l’ensemble des services publics ?
Nous exigeons la satisfaction de nos revendications :
– Augmentation des salaires,
– Prise en charge à 100% des congés maladie sans aucun jour de carence,
– Abandon du projet des 4000 suppressions de postes pour la rentrée 2025,
– Abandon de l’acte 2 de l’école inclusive,
– Le respect des jours de pondération en éducation prioritaire,
– Défense de l’enseignement spécialisé et de l’ASH pour répondre à toutes les notifications de la MDPH,
– Un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH.
Les attaques incessantes du gouvernement méritent une riposte rapide, forte et coordonnée des 5,7 millions d’agents de la Fonction publique dans tout le pays et notamment des enseignants du Bas-Rhin avec l’intersyndicale la plus large possible.
Strasbourg, le 12 novembre 2024