A bas le budget d’austérité : les services publics en grand danger !

Sans surprise, le budget proposé hier par le premier ministre Barnier est un budget d’austérité qui va s’en prendre aux services publics et en premier lieu à l’Ecole. Face aux réactions indignées, ce gouvernement illégitime et antidémocratique brandit déjà la carte du 49-3.

Annulation des suppressions de postes programmées !
La rentrée a été marquée partout par le manque de moyens : des classes sont surchargées (allant jusqu’à plus de 35 élèves par classe en lycée !), des classes sans professeur, un manque criant de remplaçants dès les premières semaines, des élèves sans AESH, sans infirmière, sans assistante sociale, de très nombreux postes de personnels administratifs restés vacants…

Les personnels et les parents d’élèves se mobilisent, comme par exemple hier à l’école des Ponts jumeaux à Toulouse, occupée par les parents qui refusent les classes non remplacées dans leur école.
Malgré ce constat indéniable, le gouvernement prévoit :

  • Plus de 4000 suppressions de postes d’enseignants (- 3155 postes dans le premier degré public, – 180 postes dans le second degré public, – 700 postes dans l’enseignement privé)
  • Aucune création de postes de personnels d’encadrement, de personnels infirmiers, d’assistants sociaux… alors que les équipes sont exsangues
  • Aucune création de postes de personnels administratifs alors « les ministères chargés de l’éducation, de la jeunesse et des sports disposent d’une administration peu nombreuse au regard de l’effectif de leurs agents. Leur ratio gérants-gérés est ainsi de 0,6% soit 6 gestionnaires pour 1000 agents, de très loin le plus faible de l’ensemble de la Fonction publique d’Etat. » (Citation des LDG ministérielles).

La FNEC FP-FO refuse cette saignée, exige l’annulation des suppressions de postes et la création des postes nécessaires !

2000 créations de postes d’AESH ? Vraiment ?
La soi-disant création de 2000 postes d’AESH, censée gommer 2000 suppressions de postes, est une gageure. Chacun sait que les AESH vivent toujours sous le seuil de pauvreté et qu’avec leurs conditions de travail dégradées, un poste créé n’équivaut pas à un personnel recruté, faute de candidats.

Plus que jamais, seul un Statut et un vrai salaire pour les AESH permettrait de subvenir aux besoins.

De plus, le gouvernement cherche avec cette annonce à faire croire qu’il se soucie de la prise en charge des élèves en situation de handicap, tandis qu’il prépare l’acte 2 de l’Ecole inclusive qui vise à démanteler l’enseignement spécialisé et les établissements sociaux et médico-sociaux.

Rappelons qu’au moins 24000 élèves qui relèvent de ces structures n’y sont pas scolarisés faute de place. Et ce n’est pas la saignée de postes dans le premier degré qui pourvoit l’essentiel des postes spécialisés, qui va améliorer la situation, bien au contraire.

Lire l’intégralité de notre communiqué ci-dessous :

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