Pendant plusieurs mois, les enseignants des écoles Marguerite Perey, Paul Langevin et Charles Wurtz situées à Cronenbourg se sont réunis pour revendiquer et obtenir des améliorations de leurs conditions de travail.
Ils ont été accompagnés tout au long de cette mobilisation par 3 représentants du Snudi FO 67 Frédérique Bour-Benamara , Jacques Pousse et Stéphane Krieger.
L’élément déclencheur a été la déambulation d’un homme armé en février aux abords de ces écoles qui a conduit au confinement des élèves, des parents et des professeurs pendant la pause méridienne dans les écoles et à la reprise des cours l’après-midi comme si rien n’était.
Fortement choqués, les enseignants ont commencé par rédiger 93 fiches SST pour alerter l’institution sur l’ensemble de leurs difficultés concernant leur santé, leur sécurité et leurs conditions de travail, et forcer leur hiérarchie à leur apporter des réponses concrètes.
Puis, accompagnés par les organisations syndicales, ils ont déposé une alerte sociale en avril. Ils ont été reçus par l’IA-Dasen comme le prévoit la loi.
Toutes leurs revendications n’ayant pas trouvé de réponse satisfaisante de la part du Dasen, 90 % des enseignants de ces groupes scolaires, rejoints par des enseignants du collège de secteur Sophie Germain et par des parents d’élèves ont fait grève le jeudi 13 juin.
Plus de 200 personnes se sont d’abord réunies le matin devant leurs écoles puis ont convergé vers l’école Langevin. Un joyeux cortège a marché jusqu’au rectorat en scandant les revendications pour ces écoles de la République.
Reçus, cette fois ci, par la secrétaire générale du recteur et par son directeur de cabinet , les parents d’élèves, les enseignants mandatés par les organisations syndicales et accompagnés par un représentant du Snudi FO 67 ont pu égrener toutes leurs difficultés : absence de remplaçants, absence d’aesh, Rased incomplet, besoin de création de classe d’Ulis et d’Uema supplémentaires dans le quartier, besoin de temps de concertation en équipe, besoin de maitres supplémentaires dans chaque école, besoin de sécurisation des écoles et d’intervention de l’EMS, prise en compte des difficultés sociales du quartier et mise en place de partenariat avec les associations du quartier …. La délégation a ainsi rappelé la revendication principale : le classement en Rep + du collège de secteur et des groupes scolaires.
L’annonce par les représentants du recteur de la prise en compte de cette dernière revendication attendue depuis 10 ans et l’arrivée miraculeuse il y a quelques jours d’aesh attendus depuis le début de l’année pour répondre aux notifications de la Mdph n’ont pas suffit à convaincre les manifestants.
Ceux ci ont prévenu le recteur qu’ils étaient prêt à se remobiliser à la rentrée si des solutions concrètes et pérennes n’étaient pas apportées en attendant leur classement en Rep + en 2025.