Le SNUDI-FO a été informé du mouvement de grève de mardi 21 novembre initié par les enseignants de l’école de Victor Hugo à Graulhet, mouvement qui, en un week-end, s’est étendu à tout le département du Tarn.
La décision des personnels fait suite à la convocation d’une de leurs collègues par l’IA-DASEN au sortir de laquelle elle a fait un malaise dans le hall de la DSDEN, nécessitant l’intervention des pompiers et une prise en charge aux urgences d’Albi.
Ce malaise est la conséquence d’une audience de près de deux heures où notre collègue a été accablée par l’IA-DASEN (accompagnée de la secrétaire générale, de l’IEN adjoint et de l’IEN) de remontrances et de remises en cause qui l’ont profondément déstabilisée et humiliée, sans qu’aucun des arguments présentés par elle ou par les délégués syndicaux qui l’accompagnaient n’aient été entendus ni même écoutés.
Les personnels de l’école de Victor Hugo de Graulhet n’acceptent pas le traitement inacceptable de l’IA-DASEN vis -à-vis de leur collègue. Ils ont décidé d’être en grève mardi 21 novembre et d’appeler les autres écoles de la commune de Graulhet, mais également du département, à cesser le travail elles aussi. Ils ont rédigé une motion à l’attention de l’IA-DASEN et appellent à un rassemblement devant la DSDEN ce jour-là. Le SNUDI-FO du Tarn y sera présent.
D’ores et déjà trois des cinq écoles de Graulhet seront fermées mardi 21 novembre et une autre compte plus de 50% de grévistes. D’autres écoles du département annoncent être fermées ou quasiment fermées. Un grand nombre de collègues ont envoyé leur déclaration d’intention de grève et se réuniront ce lundi dans leurs écoles pour décider de la mobilisation.
Cette grève soudaine et spontanée témoigne d’un ras-le-bol des personnels face à la dégradation permanente de leurs conditions de travail, à l’autoritarisme du ministre et de ses représentants, au manque de soutien qu’ils subissent en permanence, aux convocations pour juger de leur « manière de servir » qui se multiplient…
Dans cette situation, comment accepter les 2 500 nouvelles suppressions de postes d’enseignants décidées par le ministre pour la rentrée 2024, la dissolution des établissements sociaux et médico-sociaux prévue par l’acte 2 de l’Ecole inclusive, la mise en œuvre des évaluations d’école visant à imposer un management digne des entreprises
privées dans nos écoles ?
Il est urgent que le ministre entende les revendications des personnels de l’Education nationale, qu’il prenne la pleine mesure de la colère qui monte des écoles !
Le SNUDI-FO apporte tout son soutien à notre collègue et au mouvement de grève des personnels enseignants du Tarn !
Il invite les personnels du Tarn et d’ailleurs à se réunir dans leurs écoles, à faire valoir leurs revendications et à prendre toutes les initiatives pour obtenir satisfaction !