CSA-SD du 23 novembre 2023 : Notre déclaration liminaire et notre compte-rendu de la séance

Le jeudi 23 novembre, la FNEC-FP FO siégeait au CSA-SD ayant pour ordre du jour le bilan de la rentrée 2023. Vous trouverez ci-dessous notre déclaration liminaire ainsi que le compte-rendu de la séance.

Au cours de la séance, le Directeur Académique est revenu sur le contexte de baisse démographique sur l’ensemble du territoire ainsi que dans notre département. Il a souligné que la baisse des moyens a été plus limitée que la baisse des effectifs et que le budget de l’Education Nationale est en augmentation.

L’analyse FO : Effectivement l’évolution des effectifs comparée à celle des moyens permet une amélioration du taux d’encadrement. Cependant, dans le Bas-Rhin, ce taux est toujours supérieur à la moyenne nationale et ne prend pas en compte les spécificités du territoire (classes dédoublées, enseignement bilingue). Notre organisation continue à demander une augmentation substantielle des moyens mis à disposition dans notre département.

Le DASEN est ensuite revenu sur une de ses priorités : le remplacement. Depuis 2021, 45 postes de remplaçants ont été créés.

L’analyse FO : certes des postes de remplaçants sont à nouveau créés, mais leur nombre est grandement insuffisant. De plus, il faut rappeler qu’en 2019, Mme Bazzo, DASEN du Bas-Rhin avait fusionné les postes de ZIL et de brigades tout en actant la suppression de 49 postes de ZIL à la rentrée 2020. Les 45 ouvertures de postes de remplacement depuis 2021 n’ont même pas encore pallier cette suppression drastique de l’époque !

Le sujet suivant a été celui de l’inclusion. Le Directeur Académique a rappelé qu’il s’agissait d’une priorité importante pour le Ministère. Beaucoup de moyens sont alloués afin d’inclure un maximum d’élèves. Les effectifs d’élèves inclus sont en augmentation constante ainsi que le nombre d’AESH permettant de les accompagner. De nouvelles modalités d’inclusion ont été présentées plus tard dans la séance.

L’analyse FO : Le nombre d’AESH augmente certes dans notre département mais pas aussi vite que le nombre d’élèves inclus. Comme nous l’avons dénoncé dans notre liminaire, ce sont près de 400 enfants qui ne bénéficient pas d’un accompagnement à la rentrée 2023, alors qu’ils n’étaient qu’environ 330 à la rentrée 2022. Les moyens mis en place sont largement insuffisants ! Il faut également avoir en tête que le gouvernement fait des économies grâce à l’inclusion scolaire : un salaire d’AESH est toujours beaucoup moins important que le coût d’une place en établissement spécialisé !

Plus tard dans la séance, l’IEN AESH est revenu sur le nouveau dispositif qui devrait remplacer les PIAL : les Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS). Ils seraient au nombre de 50 sur notre département (contre 85 PIAL actuellement). Trois personnes travailleraient au sein de chaque PAS : un enseignant spécialisé, un éducateur spécialisé et un autre personne issue de monde médico-social (psychologue, ergothérapeute, …) Ces PAS auraient pour objectif d’accompagner les familles et les enseignants avant une prise en charge plus complète par la MDPH.

L’analyse FO : Les PAS pourront décider de la nécessité ou non de l’accompagnement des élèves ayant une notification MDPH par une AESH. Autrement dit, si le budget alloué à l’embauche des AESH est épuisé comme à l’heure actuelle, les PAS pourront très bien surseoir à la notification et décider que certains enfants ne nécessitent pas un accompagnement. C’est tout l’esprit de l’Acte II sur l’inclusion de Macron : supprimer les IME pour scolariser tous les enfants en situation de handicap en classe ordinaire avec la présence ponctuelle de personnels volants issus des anciens IME qui pourront « coacher » les enseignants en détresse ! Voilà comment notre Ministre prend soin des élèves en situation de handicap et de l’Ecole française en général !

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