Le comité social d’administration (CSA) ministériel s’est réuni le
16 mai. Au moment où depuis des mois des millions de salariés font grève et manifestent à l’appel de la totalité des organisations syndicales pour le retrait de la réforme des retraites, exigence qui reste plus que jamais à l’ordre du jour, et alors que la totalité des organisations syndicales de l’Éducation nationale s’opposent à l’inacceptable « pacte », le ministre Ndiaye poursuit son entreprise méthodique de remise en cause du fonctionnement de nos écoles.
En effet, trois textes d’application de la loi Rilhac, dont le SNUDI-
FO, le SNUipp-FSU, la CGT, SUD et le SNALC réclament l’abandon,
étaient présentés lors de ce CSA :
– un projet de décret relatif aux missions des directeurs ;
– un projet de décret relatif aux conditions de nomination et
d’exercice des directeurs ;
– un projet d’arrêté fixant les modalités d’évaluation des directeurs.
Ces textes marquent une nouvelle évolution significative du rôle
des directeurs dans les écoles. Plus que jamais, le ministre entend les transformer en managers quasi-supérieurs hiérarchiques accablés de nouvelles tâches et chargés de mettre en œuvre les contre-réformes.
Durant le CSA, la FNEC FP-FO s’est opposée à ces textes qui ont
d’ailleurs été rejetés par la majorité des syndicats, en témoignent
les votes sur les décrets.
Vote des décrets d’application de la loi Rilhac au CSA ministériel
du 16 mai :
11 voix contre : FSU, FO, CGT, SNALC, SUD
4 voix pour : UNSA, CFDT
Ce vote ne peut que conforter les revendications du SNUDI-FO :
– l’abrogation de la loi Rilhac et l’abandon de ses décrets
d’application ;
– le maintien du décret de 1989 tel qu’actuellement rédigé ;
– l’augmentation des décharges pour toutes les écoles ;
– une aide administrative statutaire dans chaque école ;
– une augmentation de 100 points d’indice pour tous ;
– l’allègement des tâches des directeurs.
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