Dans de nombreuses écoles et établissements, des concertations sont proposées par les autorités hiérarchiques, sous des modalités diverses.
La FNEC FP-FO rappelle leur caractère facultatif, rappelé par le
ministre, notamment suite à nos interpellations.
Elles s’accompagnent parfois de temps libéré pour pouvoir les effectuer ainsi que d’une forme «d’intéressement » puisque les participants à ces concertations et autres projets « innovants » pourraient bénéficier de sommes prévues par le fonds d’innovation pédagogique (FIP), avec une enveloppe de 300 millions d’euros d’ici 2025 et qui pourrait atteindre 500 millions d’euros en 2027, pour financer ces projets.
Ainsi :
– Alors que le blocage des salaires face à l’inflation galopante entérine un effondrement sans précédent du pouvoir d’achat des personnels ;
– Alors que le ministre prévoit la suppression de 2000 postes d’enseignants à la rentrée prochaine ;
– Alors que le ministre propose des « revalorisations » indigentes et un pacte qui consiste à « travailler plus », comme remplacer les collègues absents ou surveiller les élèves pendant la pause déjeuner, pour « perdre
moins », 500 millions seraient miraculeusement débloqués ! … Mais pour quoi faire ?
Le gouvernement poursuit sa logique de territorialisation de l’Ecole avec ses « concertations à l’échelle des écoles pour construire des projets pédagogiques si possible innovants dans la foulée de ce qui se fait à
Marseille actuellement dans l’expérimentation menée au sein de 59 écoles ».
Marseille, ce sont des fonds pour des écoles volontaires et sous conditions qui servent à financer le « projet innovant », projet auquel les enseignants de l’école doivent souscrire sous peine de mouvement imposé.
Dans ce cadre-là, les directeurs des écoles concernés ont fait partie des jurys qui devaient « recruter » les enseignants postulant sur ces écoles et ces « projets ». La suite logique, c’est « l’éviction » des personnels
qui ne seraient pas suffisamment impliqués.