Le budget 2023 de l’Éducation nationale a été présenté. Il augmente certes de 3,7 milliards, mais 1,7 milliard est la conséquence de l’augmentation de la valeur du point d’indice de 3,5% qui, alors que
l’inflation pourrait atteindre les 8%, entérine un effondrement sans précédent du pouvoir d’achat des personnels.
2 000 suppressions de postes d’enseignants !
Quelques semaines après la rentrée 2022, le constat est implacable : les postes et les personnels manquent, les classes sont souvent surchargées, les premiers problèmes de remplacement surgissent, l’enseignement spécialisé est réduit à peau de chagrin…
Mais pour le ministre, bien déterminé à poursuivre l’entreprise de démolition de ces prédécesseurs, cela ne suffit pas : 2000 nouveaux postes d’enseignants seront supprimés !
– 1 000 dans le premier degré public
– 500 dans le second degré public, qui se rajoutent aux 7900 postes supprimés depuis 5 ans,
– 500 dans l’enseignement privé.
Aucune création de postes dans les autres corps, alors que l’École manque de tout (personnels administratifs, infirmiers, médecins, assistants sociaux, personnels de direction…).
Le ministre a beau annoncer la création de 4000 postes d’AESH, il refuse de répondre aux revendications portées depuis des années par les personnels avec la FNEC FP-FO : un vrai statut et un vrai salaire, l’abandon des PIAL. Les postes existants déjà ne sont pas pourvus faute de candidat et d’attractivité. C’est donc une annonce à bon compte !
Pour la FNEC FP-FO, alors que les conditions de travail sont déjà intenables dans les écoles, les établissements et les services, ces annonces constituent une provocation.
L’enfumage de la revalorisation « historique »
Pour les enseignants, 935 millions d’euros seraient prévus par le gouvernement pour la « revalorisation » Macron-Ndiaye :
– 635 millions d’euros consacrés à la revalorisation inconditionnelle des enseignants ce qui est dérisoire par rapport au nombre de 866 500 enseignants dans le pays…
– 300 millions d’euros consacrés aux enseignants qui accepteraient de nouvelles tâches dans le cadre du Pacte « Travailler plus pour perdre moins » cher à Mrs. Macron et Ndiaye.
Le ministre a bien confirmé que seuls les enseignants en début de carrière percevraient la « revalorisation » dite « inconditionnelle ». La « revalorisation » du salaire de chaque enseignant de 10% est donc bien un mensonge de M. Macron… La plupart ne percevront rien !