Dans la majorité des départements, les IA-DASEN, sur consignes du ministre Blanquer, ont modifié ou modifient la gestion du remplacement des enseignants du 1er degré, parfois du jour au lendemain !
Parfois, la gestion des ZIL est transférée des circonscriptions vers les DSDEN, générant une désorganisation des services, de nombreuses erreurs et un épuisement des personnels. Rappelons que de nombreux départements ont déjà perdu la distinction ZIL et BD ces dernières années, les remplaçants se retrouvant de fait plus flexibles.
Dans les Côtes-d’Armor, l’IA-DASEN va même jusqu’à créer un pôle de « e-remplaçants » pour la continuité pédagogique afin de pallier le manque de personnels à l’image du recteur de l’Académie de Nancy-Metz qui crée des brigades numériques de remplacement dans le second degré pour la rentrée 2022.
Dans 16 départements, la gestion est désormais basculée vers une start-up privée qui via son application Andjaro devient le sous-traitant des DSDEN en rentabilisant au maximum tous les remplaçants et les frais auxquels ils peuvent prétendre.
Finie donc la relation de proximité avec les secrétaires de circonscription qui connaissaient chaque remplaçant, place à l’algorithme déshumanisé loin d’être parfait… Rappelons que dans le cadre des ateliers du Grenelle, le ministre a affirmé vouloir généraliser Andjaro.
Le ministre privatise les services de gestion des remplaçants plutôt que de créer des postes !
Depuis quelques semaines, la presse se fait le relai de la propagande ministérielle vantant les mérites de cette gestion 2.0 privée qui viendrait résoudre toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les personnels en termes de remplacement.
De qui se moque-t-on ? Pour améliorer le remplacement, le ministre crée-t-il les postes nécessaires ? Non !
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