Dès le lendemain du comité technique ministériel du 15 décembre, le SNUDI-FO affirmait qu’en décidant de ne créer aucun poste dans le 1er degré pour la rentrée prochaine, qu’en se contentant des emplois supplémentaires générés sur le dos des stagiaires (qui passeront d’un mi-temps à un temps plein devant la classe), le ministre Blanquer préparait une rentrée 2022 catastrophique.
Les faits confirment aujourd’hui cette analyse. Dans les CTSD et les CDEN, c’est une véritable hécatombe qui se déroule : des milliers de classes fermeront à la rentrée prochaine du fait des dotations ministérielles largement insuffisantes !
207 fermetures de classes sont prévues dans le Rhône, 182 en Seine-Saint-Denis, 178 dans les Hauts-de-Seine 163 dans le Val-de-Marne, 112 dans le Val d’Oise, 79 en Gironde, 56 dans le Gard, 50 dans l’Eure, 45 dans les Pyrénées-Atlantiques, 38 dans la Vienne, 34 dans le Puy-de-Dôme, 33 dans les Côtes-d’Armor, 27 dans les Charentes Maritimes, 22 dans les Pyrénées Orientales, 19 dans le Tarn, 17 en Mayenne, 17 dans l’Yonne, 12 en Corrèze…
D’autre part, alors que des élèves sont aujourd’hui renvoyés chez eux faute d’enseignants, les brigades de remplaçants seront encore affaiblies ; alors que l’inclusion systématique continue de faire exploser les écoles, il y aura toujours moins de postes d’enseignants spécialisés…
De la même manière que le ministre Véran détruit l’hôpital public en fermant des lits, le ministre Blanquer détruit l’Ecole publique en fermant des classes et des postes … alors que ses économies sur ces dernières années s’élèvent à 675 millions d’€ ce qui équivaut à 4000 postes !
Mais cette avalanche de fermetures de classes ne passe pas !
Les projets de carte scolaire sont rejetés, souvent unanimement, dans les CTSD et les CDEN.
Les rassemblements d’enseignants et de parents d’élèves, avec le SNUDI-FO et la FNEC FP-FO, se multiplient pour refuser les fermetures de classes, pour exiger les créations de classes et de postes nécessaires. Des mobilisations ont ainsi eu lieu ou sont programmées à Clermont-Ferrand, au Puy, à Saint-Denis, à Toulouse, à Paris, à Nîmes, à Albi, à Créteil, à Perpignan, à Tours, à Bordeaux…
Le ministre Blanquer porte l’entière responsabilité du chaos actuel dans les écoles et de celui – encore plus grand – qui se prépare pour la rentrée.
Le SNUDI-FO exige du ministre :
– Des créations de postes à la hauteur des besoins, tout de suite : aucune fermeture de classe ! Ouverture de toutes les classes, de tous les postes nécessaires !
– Un recrutement immédiat d’enseignants sous statut notamment par le réabondement des listes complémentaires !
– Le retour à un recrutement à Bac+3 pour les concours de recrutement de professeurs des écoles afin d’augmenter le nombre de candidats !