Communiqué Snudi-FO
Il y a trois semaines, avant la décision du président Macron de fermer les écoles et de fusionner les trois zones de vacances, les écoles se trouvaient dans une situation chaotique du fait du manque de postes et de personnels pour faire face à la situation et de l’insuffisance des mesures de protection pour les personnels.
A la veille de la rentrée du 26 avril dans les écoles, aucun problème n’est réglé. Le ministre persiste en effet dans son refus de répondre à la moindre des revendications des personnels.
Il refuse toujours de recruter dès maintenant en urgence des enseignants fonctionnaires pour alléger les effectifs et assurer le remplacement des personnels absents… La pagaille dans les écoles, la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves va donc immanquablement se poursuivre !
D’ailleurs plutôt que d’annoncer le recrutement d’enseignants pour remplacer les personnels absents, le ministre indique que désormais, si un enseignant est absent et non remplacé, les élèves ne doivent pas être répartis dans les autres classes…
Ainsi, en refusant de recruter, le ministre remet en cause le droit à l’instruction des élèves et fait porter sur les enseignants, et en particulier les directeurs d’école, la responsabilité de renvoyer les élèves chez eux ce qui ne pourra que générer des conflits avec les parents d’élèves.
Pour le SNUDI-FO, il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des collègues absents faute de remplaçants. Il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux ! Le ministère doit donc recruter immédiatement !
Pire, en dépit des mobilisations qui ont eu lieu dans de nombreux départements, le ministre maintient l’avalanche de fermetures de classes prévues pour la rentrée prochaine !
Le SNUDI-FO rappelle que le ministre Blanquer a rendu des centaines de millions d’€ de son budget 2020, que le président Macron vient d’annoncer le recrutement de 10.000 policiers… Les moyens sont donc là !
Quant aux mesures annoncées dans le nouveau protocole, elles sont loin de régler tous les problèmes !
Le ministre annonce l’intensification des tests salivaires chez les élèves du premier degré tout en refusant de recruter en urgence des infirmières de l’Education Nationale et des médecins de prévention. Il ne permet toujours pas aux enseignants et AESH qui le souhaitent d’être vaccinés, ne leur fournit pas des masques plus protecteurs et refuse toujours de reconnaître le COVID comme maladie professionnelle.
Dans cette situation, la FNEC FP-FO a proposé aux autres organisations syndicales d’organiser l’action commune pour exiger la satisfaction de toutes les revendications !
Le SNUDI-FO invite les collègues à se réunir dès lundi dans les écoles afin de lister les problèmes et de faire valoir leurs légitimes revendications.
Le SNUDI-FO réaffirme ses revendications :
– Recrutement immédiat d’enseignants fonctionnaires d’Etat et d’AESH à hauteur des besoins !
– Annulation de toutes les fermetures de classes prévues et créations des postes nécessaires !
– Mesures de protection immédiate pour les personnels (notamment vaccination et masques protecteurs pour tous les collègues qui le souhaitent, reconnaissance du Covid comme maladie professionnelle) !
– Un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH ! Abandon des PIAL !
– Abandon du projet de loi Rilhac !
La FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève couvrant cette période.
Communiqué de la FNEC-FP-FO :
Le ministre prétend répondre aux inquiétudes des personnels,
FO appelle à l’action commune sur les revendications !
A la veille de la reprise, le gouvernement prétend répondre aux inquiétudes des personnels en décrétant des mesures « sanitaires », comme l’extension des demi-jauges au collège, la fermeture d’une classe dès le premier cas de Covid, la généralisation de l’enseignement à distance, les auto-tests, les capteurs de CO2…
Cela répond-il à la situation de chaos que connaissent les personnels depuis des mois ?
Généraliser les demi-jauges sans recruter des milliers de personnels ? Cela revient à renvoyer des milliers d’élèves chez eux sans enseignement. Ce sont des conditions de travail dégradées pour les enseignants qui vont devoir jongler entre présentiel et distanciel… C’est l’aggravation des inégalités pour les élèves.
Fermer la classe dès le premier cas de Covid ? Cela va aboutir à la fermeture de centaines d’écoles et d’établissements dès la semaine prochaine. Et si les parents d’élèves sont dans l’impossibilité de garder leur
enfant chez eux ? Le ministre botte en touche.
Et le manque criant de remplaçants ? Le ministre peut bien parler d’un hypothétique recrutement de 5 000 contractuels, la réalité jusqu’à maintenant, c’est qu’il n’a pas trouvé beaucoup de volontaires pour assurer des remplacements de courte durée, sans formation et sous-payés.
’ailleurs, le ministre indique que dans le 1er degré, si un enseignant est absent et non remplacé, les élèves ne doivent pas être répartis dans les autres classes… A l’hôpital, on refuse les malades faute de lits ; à l’école, on refuse les élèves faute de personnels !
Et quant aux tests salivaires et auto-tests ? Il ne s’agit en aucune manière d’un dépistage massif et efficace, d’autant plus que, sans personnels de santé, cela va créer des difficultés supplémentaires pour les personnels.
La pagaille dans les écoles, la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves vont immanquablement se poursuivre !
Pire, en dépit des mobilisations qui ont eu lieu dans de nombreux départements, le ministre maintient les milliers de fermetures de classes et de suppressions de postes prévues pour la rentrée prochaine ! Et dans le
même temps, il se vante de rendre des centaines de millions d’euros au budget !
Les personnels n’acceptent pas la destruction de l’Ecole et de leurs conditions de travail
La grève massive du 26 janvier et les nombreuses manifestations dans les départements depuis plusieurs semaines, souvent dans l’unité avec les parents d’élèves, la récente grève des personnels du CNED, les
manifestations des AESH, les grèves des AED : toutes ces mobilisations démontrent que les revendications ne sont pas confinées.
La FNEC FP-FO refuse d’opposer les personnels, entre ceux qui, pris dans des conditions épouvantables, demandent la fermeture de leur classe, font valoir leur droit de retrait, et ceux qui refusent que les établissements soient fermés. La seule issue pour sortir de l’impasse dans laquelle le ministre veut les enfermer, c’est la satisfaction de leurs revendications, à commencer par le recrutement de personnels sous statut, l’arrêt des suppressions de postes.
Dans cette situation, la FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir dès la rentrée, à prendre contact avec les parents, afin de lister les problèmes et les revendications. Dans ces réunions les personnels sont fondés à poser la question d’une initiative en direction du ministre. La FNEC FP-FO a d’ores et déjà indiqué aux autres organisations syndicales sa disponibilité.
La FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève courant jusqu’au 29 mai pour couvrir toutes les situations.