Ce mardi 2 février la ville de Strasbourg organisait à nouveau une réunion inter-partenariale avec les organisation syndicales ville et Education Nationale, l’administration DSDEN représenté par M. Schobel , les fédérations de parents. (Ensemble des acteurs de la vie scolaire de la ville de Strasbourg).
Le Snudi-FO 67 était représenté par Aminatou DIALLO.
Pause méridienne :
La ville de Strasbourg doit mettre en place un nouveau protocole pour la pause méridienne. Il faut faire déjeuner les enfants d’une même classe toujours ensemble dans le même groupe avec une distanciation de 1 mètre entre élèves et une distance de deux mètres entre les tables. Donc des solutions doivent être mises en œuvre :
- Aménager une salle complémentaire :
- Agrandir le temps de la pause méridienne, maximum, 2h30
- Avoir recourt à un repas froid une semaine sur 2 en alternance avec la moitié des élèves qui prennent un repas froid dans les salles de classe ; L’Objectif est de maintenir un repas chaud à chaque fois que cela est possible.
Il y a 126 sites de restauration sur la ville pour 106 cela ne pose aucuns soucis de mettre en place mais pour 20 sites cela est problématique.
Aujourd’hui, tout n’est pas en place la ville travail sur chaque site avec le RPS pour trouver des solutions adaptées à chaque lieu.
Cela demande de recruter des personnes en plus et cela est difficile car la procédure est très longue : il faut vérifier les casiers judiciaires et rencontrer les personnes. Encore plus de difficultés à la Meinau et au Neuhof pour arriver à recruter.
A l’école du Hohberg, un agent était malade donc la ville n’a pas pu maintenir de repas chaud, les enfants ont été accueillis avec un repas tiré du sac. Les familles seront pas facturées.
A ce jour, il n’y a pas d’enseignants qui gardent les enfants sur la pause méridienne et cela malgré la demande de la ville. Les enseignants n’ont pas répondu à cet appel.
La Ville fait remarquer que quelques enseignants ont du mal à laisser leur classe, qu’ils sentent une crispation.
Le SNUDI FO 67 répond qu’il est compliqué pour nos collègues car ils ne peuvent pas rester dans la classe pendant que les enfants déjeunent, qu’il n’est plus possible de déjeuner dans la salle des professeurs car cela n’est pas préconisé au vu du nombre d’enseignants et au vu de l’espace.
Ainsi, comment les enseignants doivent -ils s’y prendre pour manger durant le temps de pause ? Il n’y a pas de restaurants, pas de possibilités de déjeuner chez eux car certains habitent loin, pas la possibilité d’investir des salles dans l’école ?
La ville répond que vu le contexte, avec les injonctions paradoxales du gouvernement, les 2 mètres de distanciation, il risque d’y avoir beaucoup d’autres écoles ou les salles de restauration vont devenir trop petites. Il faut s’attendre à une augmentation des situations où les enfants vont devoir manger dans des classes. Pour la ville, la priorité reste l’accueil des enfants.
Le SNUDI FO 67 dénonce encore le mépris récurrent de la ville envers les enseignants et de leurs conditions de travail. La mise en place des protocoles sanitaires ne doit pas se faire au détriment des personnels qui encadrent avec dévouement les élèves. C’est inacceptable pour notre organisation.
L’administration représentée par M. Schobel ne participe pas aux échanges concernant cette difficulté !
La piste proposée par L’APEPA n’est pas envisageable : certains parents gardent leur enfant pour les faire déjeuner et les redéposer avant 14h00 au périscolaire. Le temps de la pause serait trop long pour les parents qui télétravaillent. Trop difficile à organiser avec cette mise en place des groupes.
Dans 5 établissements, les enfants déjeunent en classe. Les personnels qui surveillent des enfants sont chargés du nettoyage. Les enseignants ne sont pas sollicités pour ces tâches.
Nouveau protocole renforcé Education Nationale :
M. Brice Schobel inspecteur de circonscription de Strasbourg 5 représente l’éducation nationale présente le nouveau Protocole sanitaire « renforcé » de l’Education Nationale.
A l’évidence, peu de changement avec l’ancien.
- Le masque reste obligatoire par les enfants et les adultes mais il doit être de catégorie 1 aux normes AFNOR les masques artisanaux ne seront plus acceptés à partir du 8 février.
- Restauration scolaire : les distances entre les tables doivent être de 2 mètres,
- Renouvellement régulier de l’air,
- Fermeture de classe au 1er cas de covid en maternelle en élémentaire 3 élèves infectés par classe restent en vigueur. Si un seul cas de variant est détecté, la fermeture de classe est prononcée.
Actuellement l’école élémentaire Stoskopf est concernée. Autre situation à Cronenbourg où une classe de CP à Gustave Doré va fermer car 3 enfants sont porteurs du virus.
La ville attend le conseil de défense de mercredi soir avec impatience. Pour le moment, les masques distribués par la ville aux enfants sont de type 1.
Les agents de la ville qui manquent de masques peuvent contacter leur responsable de site. Le syndicat des ATSEM de la ville remet en cause la qualité des masques fournis : elle est jugée médiocre.
Pour le nettoyage des locaux :
Comment est organisé le nettoyage des locaux scolaires en cas d’absence du personnel ?
Il y a des remplacements par des vacataires (30 supplémentaires ont été engagés).
Le nettoyage des points contacts est fait plusieurs fois par jour. Du matériel est mis à disposition de tous si besoin, faite remonter les endroits où il n’y a pas de matériel nécessaire.
Les ATSEM : 60 postes d’Atsems ont été crées, 34 vacataires en encadrement + 106 en encadrement sont dans les tuyaux, Mme Turan fait le tour de l’ensemble des agents en visio pour prendre en compte leur ressenti pour améliorer leurs conditions de travail.
Que se passe t’il en cas d’absence d’un personnel ?
La ville répond avoir augmenté le nombre d’Atsem de façon significative. D’où l’augmentation des possibilités d’absences.
36 atsems volantes sont présentes pour palier les absences potentielles.
La communication entre l’administration, la ville et les parents :
Demande des parents d’élèves d’être informés si un repas va être servi à leurs enfants afin de pouvoir les désinscrire.
La ville répond que cela était prévu mais malheureusement cela ne fonctionne pas encore très bien.
Les organisations syndicales font part des difficultés pour avoir les informations sur les cas contacts et sur les enfants vraiment malades.
Les parents d’élèves soupçonnent l’administration de ne pas communiquer sur le nombre réel de cas. M. Schobel dément et affirme que les directeurs doivent prévenir les parents en cas de covid car cela est dans le protocole. Il affirme que l’administration ne cache rien.
Cependant, un directeur d’école affirme que souvent, les directeurs sont obligés d’aller à la chasse aux informations et apprennent parfois qu’un enfant a été absent et qu’il y avait un cas de Covid dans la famille. Les parents sont bien souvent au courant avant l’école.
La ville souhaite à nouveau une rencontre pendant les vacances pour faire le point rapidement au vu de la situation sanitaire qui se dégrade dans notre département.
Le SNUDI FO 67 répondra à cette proposition de rencontre et vous invite à lui faire remonter toute situation difficile dans vos écoles de la ville de Strasbourg.