Une délégation du SNUDI-FO (Audrey LAGES, Jacques POUSSE, Aminatou DIALLO et Yannick LEFEBURE) a été reçue Mercredi 16 septembre pendant plus de 2 heures par l’IA-DASEN pour évoquer les sujets ci-dessous.
Le mouvement
SNUDI-FO : Nous regrettons fortement que la CAPD ait été dépossédée de ses prérogatives sur les mutations des enseignants.
Lors des traitements des recours, le mandat syndical a été donné par nos adhérents au SNUDI-FO et pourtant, l’administration nous laisse délibérément hors de la boucle d’informations. Ce n’est pas acceptable et nous vous demandons d’y remédier.Nous n’avons d’ailleurs toujours pas de réponses concernant certains recours effectués en juin. Nous vous demandons de faire respecter la réglementation et de nous permettre d’exercer nos fonctions de délégués du personnel dans de bonnes conditions.
DASEN : Lorsqu’un agent émet un recours, l’administration reçoit l’agent, accompagné ou non de son syndicat puis l’administration fait un retour à l’intéressé et non aux organisations syndicales.
Effectivement, il nous faut améliorer le niveau d’informations aux participants du mouvement. Nous avons mis en place des campagnes de communication à destination des PE. Dans le Bas-Rhin, nous avons décalé le mouvement le plus tard possible dans l’année mais cela a écourté les délais pour la phase d’affectation manuelle et l’affectation des stagiaires s’est faite tardivement.
SNUDI-FO : Le syndicat est là pour accompagner les collègues dans ces campagnes de mutation et il est inacceptable de ne pas nous inclure dans la procédure. Notre organisation continue de revendiquer l’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique.
Le protocole sanitaire et les instances règlementaires
SNUDI-FO : Lorsqu’une classe doit fermer, la CPAM appelle les familles pour leur demander de rester à la maison et nous souhaitons vous alerter sur le message délivré par cette institution qui dit à certains que leurs enfants auront accès à la classe à distance d’emblée. De ce fait, les familles se tournent vers les enseignants pour leur demander comment se passe le dispositif et cela entraine une pression certaine sur les équipes.
DASEN : J’entends mais je ne savais pas que la CPAM communiquait ainsi. L’école doit effectivement reprendre la main et communiquer avec les familles pour mettre en place la classe à distance selon leurs modalités.
SNUDI-FO : La gestion des cas Covid est déjà très compliquée pour les directeurs. Lorsqu’une classe ferme, il faut que le directeur ait la liste des cas contacts pour être au clair avec le nombre d’absents dans son école et assurer la sécurité dans l’établissement. Nous avons été sollicités par des directeurs qui n’ont eu aucune information lors d’une décision de fermeture.
DASEN : Les cas que vous évoquez sont marginaux. La circulation de l’information n’y a pas été optimale contrairement à la majorité des cas où tout se passe bien. Les IEN sont dans la boucle normalement puisque ce sont eux qui font remonter la liste des élèves et les écoles sont informées. Nous tiendrons compte de votre remarque pour améliorer la communication dans les cas que vous évoquez.
SNUDI-FO : De la même manière, sur Strasbourg, il faut veiller à la bonne transmission des informations car lorsqu’un élève est « cas contact » lors de la cantine, la Ville prévient les familles qu’elles ne pourront pas aller à la cantine pendant 15 jours mais elle ne parle pas de l’école donc ces mêmes enfants retournent en classe. Il doit y avoir plus de communication entre les différents acteurs.
DASEN : Le RPS (Responsable périscolaire de Secteur) est contacté quand il y a des situations dans les écoles. Il fait sa liste d’élèves concernés et la transmet à la Ville de Strasbourg. Le directeur quant à lui fait ses remontées vers l’IEN qui transmet au DASEN. Ensuite, la Ville et le DASEN s’accordent. Cette situation va durer dans le temps : des classes fermeront, d’autres ouvriront, etc…
SNUDI-FO : Nous avons été alertés par des collègues vulnérables qui n’ont pas reçu de masques de type II qui doivent être fournis par l’administration. Quelle est la procédure pour les obtenir, nous sommes déjà à plus de 15 jours après la rentrée ?
DASEN : Les stocks de masques sont chez les inspecteurs de circonscription. Il faut faire la demande auprès d’eux. Il y a une petite réserve stratégique à l’Inspection Académique pour les urgences.
SNUDI-FO : Nous vous avons interpellé par courrier concernant les deux Inspecteurs de circonscription qui ont envoyé un message électronique accusant les enseignants d’être responsables de la transmission de la Covid et donc de la fermeture de leur école. Nous sommes scandalisés par de telles pratiques. D’un côté, on ne peut pas refuser la reconnaissance de la maladie d’origine professionnelle s’agissant de la Covid19 et de l’autre affirmer, par écrit, que les fermetures d’écoles sont la conséquence de la légèreté comportementale des enseignants qui y travaillent !
Les équipes pédagogiques attendent du soutien de leur supérieur hiérarchique et non de la culpabilisation dans une pandémie mondiale !
DASEN : Il est de la responsabilité civique de chaque citoyen de faire attention à limiter la propagation du virus. Il faut aussi être très prudents pendant la pause méridienne.
SNUDI-FO : Quel est le nombre exact de classes fermées dans le Bas-Rhin. Le nombre d’écoles fermées ?
DASEN : Aucune réponse ! Mutisme total…
Les formations « Constellations »
SNUDI-FO : Notre organisation s’inquiète de cette nouvelle formation qui annonce 30h à nos collègues. Nous attendons un éclairage de votre part car nous exigeons que les obligations réglementaires de service des enseignants soient strictement respectées (18h d’animations pédagogiques) et que le droit syndical le soit également.
DASEN : Nous avons mis en place un plan de formation avec 18h pris sur les animations pédagogiques et 12h de concertations, analyses de pratiques…prises sur le temps scolaire. Il n’y aura pas de temps de travail supplémentaire. Des remplaçants seront prévus.
- Le SNUDI-FO est sceptique concernant les capacités de l’administration à envoyer 8 remplaçants simultanément alors que nous sommes déjà en manque de remplaçants ! On demande à voir.
- Mais ce qui pose problème pour le SNUDI-FO : désignés par les IEN, les enseignants « constellés » sont contraints de participer à une formation sur une thématique imposée. C’est nier le libre choix des enseignants à une formation individuelle. Pour le SNUDI-FO, ce n’est pas de la formation, c’est du formatage !
SNUDI-FO : Les collègues ont droit de défalquer les Réunions d’information syndicales des 108h. Confirmez-vous que ce sera toujours possible, malgré les constellations ? Nous vous demandons de faire respecter le droit syndical !
DASEN : Tous les enseignants ne sont pas concernés par ces constellations et il s’agira de travailler en toute intelligence et tout se passera bien.
- Vous pourrez compter sur le SNUDI-FO pour défendre vos droits syndicaux et revendiquer le maintien du décompte des RIS sur les 108 heures.
Situation des AESH
Nous souhaitons vous interpeler au sujet du salaire des AESH qui est un véritable scandale. Les AESH sont en première ligne dans la crise du covid et pourtant, un AESH qui travaille 24h en classe se retrouve avec 62% du smic soit 760€. C’est bien en dessous du seuil de pauvreté fixé par l’INSEE à 1041€ par mois !
Lors d’une audience fin juin avec le secrétaire général d’académie, Nicolas Roye, nous avons évoqué la situation des AESH et nous lui avons indiqué que plusieurs académies (Lyon, Poitiers, Rouen, Clermont-Ferrand) ont pris des dispositions pour augmenter sensiblement les salaires des AESH.
Certains sont allés jusqu’à une augmentation de 2 niveaux indiciaires avec effet rétroactif.
Vous indiquiez en CAPD que l’on approchait des 95% des notifications MDPH pourvues et que plus on tendra vers les 100% plus on arrivera à proposer des temps complets aux AESH. Nous ne pouvons que vous encourager à aller vers le temps plein systématique des AESH mais le SNUDI-FO revendique à tous les niveaux une revalorisation salariale digne de ce nom !
On ne peut pas continuer à faire travailler ces personnels en dessous du seuil de pauvreté. M Roye nous avait indiqué que dans notre académie, on allait regarder ce qui est faisable. Alors où en est-on ?
DASEN : Je n’ai pas de réponse à apporter à ce sujet. Je pourrais vous parler de leur formation mais je n’ai pas de piste concernant la revalorisation salariale.
SNUDI-FO : Trouvez-vous que le salaire des AESH est à la hauteur de leurs missions ? Si c’est possible dans d’autres départements, c’est possible dans le 67. Nous vous demandons de porter cette revendication au rectorat.
DASEN : C’est une piste de réflexion…
- Doit-on s’attendre à une vraie prise de conscience de la part de la hiérarchie ? Rien n’est moins sûr mais FO continuera de revendiquer le temps plein systématique, une véritable formation, une hausse salariale et des conditions d’exercice décentes !
SNUDI-FO : Dans les contrats PIAL, y a-t-il systématiquement la suppression du lieu d’affectation comme c’est le cas dans les autres départements ?
DASEN : Je n’en suis pas certain mais il semblerait que ce soit le cas.
SNUDI-FO : Alors comment garantissez-vous le versement des frais de déplacement s’il n’y a plus de lieu d’affectation pour point de départ au calcul ?
DASEN : Nous allons vérifier cela.
- Encore une fois, nous n’obtenons pas de réponse claire. Le SNUDI-FO veillera à ce que chaque AESH concerné puisse bénéficier réglementairement de ses frais de déplacement ! N’hésitez pas à nous contacter en cas de doute.
D’autres sujets techniques ont été abordés notamment à propos de la loi de Transformation de la fonction publique « un peu trop bien » appliquée dans notre département.
L’audience s’est terminée par des situations individuelles.