Le président Macron dans son interview sur Brut a estimé que c’était « caricaturer » la France et même « mentir » que d’évoquer une restriction des libertés publiques.
Pourtant, ce sont bien les mesures liberticides et l’attitude autoritaire du gouvernement qui sont à l’origine de manifestations massives, des plus grandes villes aux plus petites localités. Partout, les initiatives se multiplient pour exiger le retrait de la proposition de loi « Sécurité globale » et plus généralement défendre les libertés démocratiques mises à mal et entravées par une série de dispositions formant un continuum sécuritaire.
Confinée, reconfinée, soumise au couvre-feu, la population se voit en plus interdite de se rassembler, de revendiquer, de manifester. Et quand elle le fait, elle se trouve confrontée, notamment à Paris, à un déchaînement de violences ciblant en particulier la jeunesse et les cortèges syndicaux. Cela s’est vu encore à Paris le 12 décembre, avec des interpellations en masse, des charges faisant éclater le cortège, des gardes à vue arbitraires de dizaines de manifestants dont plusieurs lycéens. Cette remise en cause du droit de manifester est tout simplement inacceptable.
Si le gouvernement s’acharne à faire passer la Loi de sécurité globale, c’est pour d’autant plus réprimer les mobilisations en défense des revendications, pour faire taire toutes les contestations et imposer d’autant plus brutalement aux salariés et à la jeunesse sa politique de destruction des droits sociaux.
La FNEC FP-FO revendique le retrait de ce projet de loi.
C’est dans ce contexte que se tient ce Comité Technique consacré à la répartition des moyens consacrés à l’enseignement scolaire pour la rentrée 2021.
Les 2 039 créations de postes dans le premier degré n’en sont pas puisque cela correspond strictement à l’addition des postes supprimés dans le second degré et dans l’enseignement privé : 1 800 postes dans le public et 239 dans l’enseignement privé, premier et second degré.
Dans le premier degré, 9 890 places sont proposées aux concours de recrutement de professeurs des écoles en 2021. Cela confirme la baisse du nombre de places depuis plusieurs années : près de 2 000 places de moins en 3 ans ! Dans le second degré, c’est depuis 2017 : moins 1 690 postes offerts au CAPES, moins 340 postes offerts à l’agrégation, pour une augmentation considérable et constante des effectifs (+ 116 573 élèves en 4 ans).
Comment ne pas y voir la volonté de développer la contractualisation alors que c’est de postes statutaires dont nous avons besoin dès maintenant !